POÈME
Pour bercer tes moments de repos ….
Un ciel tout bleu, sans un nuage,
Et des oiseaux qui font leur nid
Tout un monde qui rend hommage
A la nature qui reprend vie,
Qui reprend vie après l’hiver
Selon un rythme immuable
Bourgeons, oisillons, espaces verts
Et vagues qui meurent sur le sable …
Le roucoulement d’une tourterelle,
Un timide moteur au lointain
Un jeune merle qui fuit à tire d’aile
Très peu soucieux de son destin …
Le destin qui, chez les humains,
Cogne de façon inattendue
Mené par un virus malin
Qui frappe de façon imprévue …,
Échappé du fond de l’Asie,
Plus rapide qu’un envahisseur,
Sans que le monde ait réagi
Et n’ait eu le temps d’avoir peur…
C’est alors que l’homme s’est trouvé
Face à l’infiniment petit
Qui l’oblige à s’agenouiller
Et le laisse abasourdi …
Sournois, il conquiert la planète,
Ni blanc, ni jaune, ni noir, ni grand,
Ni petit ne peut tenir tête
A cet ennemi oppressant.
L’homme qui se croit maître du monde
Tel l’épouvantail sans cervelle
Auteur de cette terre moribonde
Imaginant être immortel ….
Cet homme prétentieux et stupide,
Commence à vouloir maîtriser
L’inconnu vicieux et perfide
Qu’il arrivera à dominer.
Il essaie les promesses, l’argent,
Le bien-être, le luxe, les bijoux,
Le pouvoir d’arrêter le temps
Et même les rêves les plus fous !
Mais le minus s’obstine encore.
Et se rit de cet affolement.
Il sait bien qu’il est le plus fort,
Et que tout le reste est du vent …
Il disparaît, il se camoufle
Il leur fait croire qu’ils ont gagné
Puis il resurgit dans le souffle
De ceux qui ont postillonné …
Asiatiques et Européens
Rivalisent d’esprit critique
Scientifiques, chercheurs et médecins
Espèrent la pierre « philosophique »…
Et la foule ne comprenant rien
Se rue, affolée, dans les villes,
De crainte de mourir de faim,
Pour faire des achats (inutiles)
Pâtes, farine et papier toilettes,
Débordent de tous les caddies
Il reste à trouver la recette
Qui vous mettra en appétit …
On confine ou on déconfine ?
That is the question…sans réponse …
On s’éloigne ou on se câline
On se balade ou on renonce…?
La médecine est comme la cuisine
Comprimés cachets ou vaccins
Autant de recettes qu’imaginent
Toutes les brigades des médecins
Remèdes miracles, fameux tuyaux,
Trucs de grands-mères et vitamines
Plantes exotiques, sels minéraux
Tout pour vous redonner bonne mine …
Courbes graphiques et statistiques
Noircissent les dossiers des médias
Qui en oublient la politique
Mais bien sûr, on s’en passera…
Une nouvelle espèce s’épanouit,
Monsieur et Madame Je sais tout
Qui pensent que la Chine a menti
Ou qu’on invente un méchant loup …
A la place d’X ils feraient mieux
Il est bien trop autoritaire…
Il ne sait jamais ce qu’il veut
De toute façon on f’ra l’contraire !!!
Le drame se joue dans les EHPAD,
Ils sont de petites choses fragiles
Tous ces « aînés »qui tombent malades,
Parce qu’on les a mis en exil …
Disparus les visages humains.
Beaucoup moins sexy qu’à Rio
Canard ou tronche de pangolin
Le carnaval des animaux ….
Alors on se met à rêver
De grands dîners gastronomiques
De belles rencontres et d’amitié
Ou de tête à tête romantique.
Mais la pensée est la plus forte
Ceux qui étaient présents avant
Qui sont là derrière votre porte
Seront pour vous toujours présents.
24 Avril 2020,
Hélène G
Publié par Parc des Dames et Mandoline (78)
